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Category: Bibliothèque

L’appel de la forêt, Jack London

L’appel de la forêt, Jack London

Tout ce frémissement des anciens instincts qui, à des époques déterminées, pousse les hommes à quitter les villes bruyantes pour aller tuer dans les plaines et dans la forêt avec des grains de plomb à propulsion chimique, ce désir du sang, cette joie de massacrer – tout cela, Buck le ressentait; seulement c’était en lui infiniment plus profond ! Il allait en tête de la meute, traquant l’animal sauvage, la viande vivante, pour la tuer de ses propres dents et…

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Eloge du Carburateur (Matthew Crawford)

Eloge du Carburateur (Matthew Crawford)

«La génération actuelle de révolutionnaires du management considère l’éthos artisanal comme un obstacle à éliminer. On lui préfère de loin l’exemple du consultant en gestion, vibrionnant d’une tâche à l’autre et fier de ne posséder aucune expertise spécifique. Tout comme le consommateur idéal, le consultant en gestion projette une image de liberté triomphante au regard de laquelle les métiers manuels passent volontiers pour misérables et étriqués. Imaginez à côté le plombier accroupi sous l’évier, la raie des fesses à l’air.»…

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Matthew B. Crawford – Eloge du Carburateur

Matthew B. Crawford – Eloge du Carburateur

C’est à la veille de mes 14 ans que j’ai commencé à travailler comme assistant d’un électricien. A l’Époque, j’avais quitté le lycée, et j’al continue à travailler à plein temps jusqu’à l’âge de 15 ans, après quoi j’ai exercé le métier d’apprenti électricien pendant les vacances d’été, jusque pendant mes premières années de fac [.). A l’université, t’ai fini par obtenir un diplôme de premier cycle en physique, mais, en l’absence de débouché professionnel immédiat, j’étais bien content de…

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Simone Weil – « Expérience de la vie d’usine » (1941)

Simone Weil – « Expérience de la vie d’usine » (1941)

Nombreux dans les grandes usines et même dans beaucoup de petites sont ceux ou celles qui exécutent à toute allure, par ordre, cinq ou six gestes simples indéfiniment répétés […). La succession de leurs gestes n’est pas désignée, dans le langage de l’usine, par le mot de rythme, mais par celui de cadence, et c’est juste, car cette succession est le contraire d’un rythme. Toutes les suites de mouvements qui participent au beau et s’accomplissent sans dégrader enferment des instants…

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La fin de la Megamachine – Désenchanter l’imaginaire

La fin de la Megamachine – Désenchanter l’imaginaire

Sortir de la mégamachine commence dans nos têtes. Dès notre plus jeune âge, nous sommes conditionnés à entrer en concurrence avec les autres ; nous sommes notés, évalués et classés selon des catégories prédéfinies ; nous devons sans cesse nous mettre en valeur pour dénicher une place dans le monde ; notre représentation de la vie se réduit à gagner plus de points que les autres dans le concours pour le prestige et les revenus. Dans ce jeu, la valorisation…

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La fin de la Megamachine – Métamorphose

La fin de la Megamachine – Métamorphose

Dès 1928, le président des États-Unis John Hoover avait déclaré devant un parterre de spécialistes des relations publiques : « Vous avez assumé la tâche de créer des désirs et vous avez transformé les gens en machines à désirer sans répit ; ces machines qui tournent constamment sont devenues la clef du progrès économique”. » Le consumérisme comme religion d’État a été complété par l’introduction en politique d’un nouveau mantra : la croissance économique. Certes, depuis que le système de…

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La fin de la Megamachine – Vers la guerre totale

La fin de la Megamachine – Vers la guerre totale

Vers 1900, la planète entière ou presque était intégrée à l’économie capitaliste mondiale qui constitue le premier système vraiment global dans l’histoire de l’humanité. La concurrence poussée à l’extrême entre les puissances coloniales pour conquérir les marchés, contrôler les matières premières et assurer leurs sphères d’influence fut l’une des causes qui allaient finalement aboutir à la Première Guerre mondiale. Tant que la Grande-Bretagne était de loin supérieure, économiquement et militairement, à tous les autres pays, personne ne pouvait sérieusement envisager…

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La fin de la Megamachine – Moloch

La fin de la Megamachine – Moloch

Car ces gens ne sont pas tués à coups de fusil, mais par un système économique censé incarner la « nature* ». À quel point ce système n’est ni naturel ni autorégulateur, la Grande Famine le montre d’emblée puisqu’il n’a pu être maintenu que par le recours massif à la violence physique. Sans les interventions de la police contre les affamés qui se révoltaient et attaquaient les dépôts de céréales, le « libre marché » se serait écroulé. Et comment…

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La fin de la Megamachine – Le présent brisé

La fin de la Megamachine – Le présent brisé

La pensée apocalyptique ne divise pas seulement l’espace, elle brise aussi le temps – ou, plus précisément, le présent. Pour le regard apocalyptique, le présent est insupportable et irrécupérable. Ici et maintenant, on ne peut rien opposer aux exigences impudentes du pouvoir. À défaut de prise sur le monde permettant l’expérience de l’auto-efficacité s’installe la foi en une force supérieure qui, à l’avenir, agira au nom de toutes celles et de tous ceux qui ont été réduits à l’impuissance. Il…

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